Les étapes incontournables pour une bouture de chèvrefeuille

8 septembre 2025

Gros plan de mains coupant un tige de chèvrefeuille sain

Multiplier le chèvrefeuille par bouturage ne garantit pas toujours le même taux de réussite selon la variété choisie et la méthode employée. Certaines espèces résistent mieux à la division, tandis que d’autres s’adaptent mal à la culture dans l’eau ou en pleine terre.

Le choix du moment influence fortement la reprise, tout comme la préparation des tiges et la qualité du substrat. Les étapes diffèrent selon que la plante est persistante ou caduque, imposant des ajustements précis pour optimiser l’enracinement et la croissance des jeunes plants.

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Le chèvrefeuille, une plante généreuse à multiplier chez soi

Impossible de passer à côté : le chèvrefeuille règne en maître sur les pergolas, grimpe sur les clôtures, s’étale parfois en haies denses. Sa vigueur n’est plus à prouver et son parfum, lorsqu’il embaume l’été, suffit à convaincre les amateurs de jardins fleuris. Derrière son nom scientifique, lonicera, se cachent des formes variées : chèvrefeuille grimpant, arbustif ou encore d’hiver. Ces plantes savent s’adapter à l’espace, qu’il s’agisse d’un balcon ensoleillé ou d’un recoin mi-ombragé du jardin.

Leur force réside aussi dans la facilité de leur multiplication. Avec le bouturage ou le marcottage, on obtient rapidement plusieurs plants identiques, parfaits pour étoffer ses massifs ou partager avec des amis passionnés. En quelques gestes, le pied mère se transforme en une petite pépinière maison, fidèle à l’original.

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Pour mieux cerner les principaux types de chèvrefeuille, voici leurs usages préférés :

  • Chèvrefeuille grimpant : il s’accroche et recouvre vite un mur ou une barrière, tout en gardant souvent son feuillage l’hiver selon la variété.
  • Chèvrefeuille arbustif : plus ramassé, il trouve sa place dans une haie vive ou en massif, où il apporte du volume et de la structure.
  • Chèvrefeuille d’hiver : sa floraison modeste mais intensément parfumée en plein froid redonne vie au jardin lorsque tout semble au repos.

Ses tiges souples, robustes, se prêtent particulièrement bien au bouturage. Un atout pour renouveler les plantations ou tenter de nouvelles associations. Le chèvrefeuille, c’est la promesse d’un jardin vivant, où chaque bouture offre une chance de prolonger la générosité de la plante mère.

À quel moment bouturer pour mettre toutes les chances de votre côté ?

Pour réussir le bouturage du chèvrefeuille, mieux vaut choisir la période en fonction de l’état des tiges. Au printemps et au début de l’été, les tiges herbacées, encore tendres et pleines de sève, s’enracinent rapidement sous une atmosphère douce et humide. C’est le moment où la plante déborde d’énergie : les racines neuves apparaissent souvent sans tarder.

Quand l’été avance puis laisse place à l’automne, les tiges semi-ligneuses prennent le relais. Elles combinent souplesse et robustesse, ce qui les rend moins sensibles à la pourriture et plus aptes à s’ancrer durablement dans leur substrat. À la mauvaise saison, seul le bouturage à bois sec reste envisageable, mais la réussite se fait plus rare : la sève ralentit, la reprise demande du temps et de la patience.

Période Type de tige recommandé
Printemps, début été Tige herbacée
Été, début automne Tige semi-ligneuse
Automne, hiver Tige ligneuse (moins conseillé)

Un œil attentif sur la croissance, un prélèvement au bon moment, sur une plante saine, et les chances de voir les boutures prendre racine augmentent nettement. Évitez les journées de forte chaleur ou de gel : la réussite tient parfois à ce détail.

Zoom sur les méthodes : eau, pot ou pleine terre, laquelle choisir ?

Pour bouturer le chèvrefeuille, trois options principales s’offrent à vous, à adapter selon vos contraintes et envies. L’eau, d’abord : il suffit de placer une tige saine dans un verre, de renouveler l’eau tous les deux jours. Les racines apparaissent souvent en une ou deux semaines, fines et blanches, mais cette méthode demande de repiquer rapidement dans un substrat adapté, sous peine de voir la bouture faiblir.

Le pot séduit par sa fiabilité. Un mélange équilibré de terreau et de sable offre un terrain de jeu idéal pour la jeune pousse. La bouture, enfoncée de quelques centimètres, profite d’un environnement stable : l’humidité, maintenue par un sac plastique ou sous une mini-serre, stimule la formation des racines. On garde la main sur le développement, jusqu’au passage en pleine terre.

La pleine terre, elle, s’adresse aux jardiniers patients et aux climats doux. Un emplacement ombragé, un sol bien travaillé, et la bouture est directement plantée dehors. Quelques arrosages et une surveillance régulière permettent à la tige de s’adapter progressivement à son nouvel environnement.

Voici, résumées, les caractéristiques de chaque méthode :

  • En eau : permet d’observer facilement la formation des racines, mais nécessite un transfert rapide en substrat.
  • En pot : contrôle accru du substrat et de l’humidité, protection contre les imprévus.
  • Pleine terre : intégration immédiate au jardin, réussite variable selon le climat et la qualité du sol.

Quel que soit le choix, la patience et la régularité finissent par payer. Avec du soin, le lonicera s’ancre et s’épanouit, prêt à conquérir de nouveaux espaces.

Tige de chèvrefeuille fraîche dans l

Conseils d’entretien et variétés à privilégier pour des boutures réussies

La réussite d’une bouture de chèvrefeuille commence dès la coupe. Privilégiez un sécateur bien aiguisé et propre : une coupe nette limite les infections et favorise la reprise. Sélectionnez une tige vigoureuse, sans trace de maladie ou de flétrissure. Supprimez les feuilles à la base, pour éviter l’humidité stagnante, et si besoin, trempez l’extrémité dans un peu d’hormone de bouturage pour accélérer la formation des racines.

Le substrat joue un rôle décisif dans l’aventure : un mélange de terreau allégé de sable assure drainage et fraîcheur. L’humidité doit rester constante, sans excès : mieux vaut arroser peu mais souvent. Maintenez la température entre 18 et 22°C, évitez la lumière directe, et préférez l’ombre légère. Un paillage ou des billes d’argile conservent l’humidité et protègent la bouture des variations brusques. Un vaporisateur permet de garder une atmosphère humide au niveau du feuillage.

Pour le choix des variétés, le chèvrefeuille grimpant (Lonicera periclymenum) s’avère fiable, tout comme le chèvrefeuille arbustif ou le chèvrefeuille d’hiver, apprécié pour sa floraison précoce et son parfum. La bouture reprend fidèlement les qualités du pied mère, ce qui assure la conservation des caractéristiques recherchées. Installez de préférence en mi-ombre pour les variétés persistantes.

Quelques repères pratiques facilitent l’entretien des boutures :

  • Évitez d’arroser à l’excès, pour limiter tout risque de pourriture.
  • Des outils désinfectés préviennent la transmission des maladies.
  • La reprise se signale par l’apparition de nouvelles feuilles ou de racines visibles à la surface.

Avec ces gestes et un peu de patience, le chèvrefeuille se multiplie sans difficulté. À chaque nouvelle pousse, c’est une promesse de floraisons et de parfums renouvelés pour les saisons à venir.

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